2e Workshop International du 11 au 13 novembre 2012

Impacts socio-économiques de l'acidification des océans sur les pêches et l'aquaculture


Présentation Générale

L’acidification des océans -conséquence du rejet de COdans l’atmosphère par les activités humaines- pourrait avoir un coût de 10 milliards de dollars/an sur les pêches mondiales. Une conséquence impactant directement l’économie des zones côtières, lesquelles devraient regrouper 50% de la population à l’horizon 2050. 

Afin de réfléchir à l’impact économique de l’acidification des océans sur les pêches et l’aquaculture, le Centre Scientifique de Monaco et l’Agence Internationale de l’Énergie Atomique, en collaboration avec le Musée océanographique de Monaco, l’IUCN, la CIESM et grâce au soutien financier de la Fondation Prince Albert II, du Gouvernement Princier, du Ministère français de l'Écologie, du Développement durable et de l'Énergie, du Département d’État des États-Unis et de la Société Monégasque des Eaux, organiseront du 11 au 13 novembre prochain au Musée océanographique de Monaco la deuxième édition de leur atelier international.

Au menu des discussions : l'impact de l'acidification des océans sur les pêches et l'aquaculture, avec pour objectif d'aider les décideurs politiques à développer des moyens de réponse et créer un dialogue et une synergie entre les biologistes marins et les économistes.

Les conclusions et les recommandations, qui seront produites dans le but d’aider les décideurs à développer des moyens de réponse, seront présentées aux participants et aux personnalités invitées le mardi 13 novembre en présence de S.A.S le Prince Albert II.  

 

Résultats attendus du Workshop

Les spécialistes scientifiques et économiques, réunis pour tenter de réduire l’écart entre les connaissances biologiques et les connaissances économiques relatives à l’impact de l’acidification des océans, devront évaluer notamment la sensibilité et la résilience des espèces clés, la vulnérabilité des marchés, ou encore le potentiel d’adaptation de l’aquaculture. 

Autre objectif de cette rencontre internationale : définir les conséquences à court et à long termes de l’acidification des océans sur les populations de poissons, sources d’activités pour les pêches artisanales et industrielles ainsi que sur l’aquaculture.  Six ateliers régionaux multidisciplinaires y travailleront.

Cet évènement est à l’initiative du Groupe de travail « Monaco Environnement et Économie », dont l’objectif est de fournir aux décideurs des recommandations visant à se préparer aux impacts socio-économiques de l’acidification des océans, non seulement sur les modes de vie, mais également sur les moyens d’approvisionnement et le commerce des ressources alimentaires marines.

 

Agenda

Ce workshop est le premier a définir des recommandations prenant en compte les spécificités régionales, tant biologiques, physico-chimiques ou humaines.

Six groupes de travail, représentant les différentes zones de pêche des océans et des mers du monde, ont ainsi été constitués :

  1. Pacifique Sud et Océan Austral (région 1)
  2. Atlantique Nord et Océan Arctique (région 2)
  3. Atlantique Central et Atlantique Sud (région 3)
  4. Mer Méditerranée et Mer Noire (région 4)
  5. Pacifique Nord et Pacifique Central (région 5)
  6. Océan Indien et Mer Rouge (région 6)


Chaque groupe a évalué pour sa zone les paramètres biologiques et économiques à prendre en compte pour évaluer l'impact socio-économiques de l'acidification des océans, puis a élaboré des conclusions et défini des recommandations.

 

Participants

55 experts provenant de 19 pays ainsi que des représentants d'organisations internationales étaient réunis pendant trois jours au Musée océanographique de Monaco, à l'invitation du Centre Scientifique de Monaco et de l'Agence Internationale de l'Energie Atomique.

 

Conclusions

Six groupes de travail représentant les différentes zones de pêche des océans et des mers du monde ont évalué les paramètres biologiques et économiques, élaboré des conclusions et défini des recommandations. À la lumière de leurs échanges, il est apparu que les régions du monde ne sont pas toutes égales quant aux impacts physico-chimiques ou socio-économiques de l’acidification sur les pêches et l’aquaculture. Les espèces elles-mêmes ont des sensibilités différentes. Ainsi, les coquillages et les coraux, avec leur coquille ou leur squelette calcaire, apparaissent comme les plus vulnérables contrairement aux poissons qui, selon les connaissances scientifiques actuelles, semblent moins affectés. Plus globalement, l’acidification des océans pourrait aggraver les effets d’autres pressions environnementales, telle que l’augmentation de la température. Elle pourrait en revanche  favoriser le développement de certaines espèces, induisant une modification de la composition des écosystèmes.
 
Pour faire face aux conséquences socio-économiques de ce phénomène, les communautés humaines dépendantes de la pêche ou de l’aquaculture devront adapter leurs pratiques et leur gestion de l’environnement. Il a été recommandé par exemple d’utiliser le potentiel des écosystèmes côtiers, tels que les herbiers ou les mangroves, comme piège à carbone ou «carbone bleu » afin de diminuer l’acidification ou encore de créer des aires marines protégées, permettant de limiter les stress additionnels (surpêche, pollution, etc.) et de favoriser la biodiversité et la résilience des espèces. La recherche d’espèces aquacoles plus tolérantes a également été suggérée, de même que l’adaptation des pratiques aquacoles.

Ces conclusions et recommandations ont été présentées, à l’issue du workshop, à Son Altesse Sérénissime le Prince Albert II et à un panel de décideurs politiques, par le Prof. Denis Allemand (Directeur Scientifique du CSM) et par le Dr. Michel Warnau (Directeur par intérim des Laboratoires de l’Environnement de l’AIEA). Le Souverain a ensuite conclu les débats en soulignant l’importance de la mobilisation et de la coopération des biologistes et des économistes. 

 


Supports financier et logistique

  • Fondation Prince Albert II (FPA2)
  • Gouvernement Princier de Monaco
  • Ministère de l'Ecologie, du Développement durable et de l'Energie
  • Musée océanographique de Monaco
  • Union Internationale pour la Conservation de la Nature (IUCN)
  • Société Monégasque des Eaux (SME)
  • Department of State of United State of America
  • Commission Mondiale des Aires Protégées (WCPA)
  • Commission Internationale pour l'Exploration Scientifique de la Méditerranée (CIESM)
  • Conseil Economique et social de Monaco
  • Visit Monaco