Publication en Biologie Marine - Equipe d'Ecophysiologie

La surpêche, le réchauffement des eaux ou la pollution entraînent la prolifération de petits organismes gélatineux, les méduses ! Elles apparaissent tous les étés sur les côtes et les plages méditerranéennes, au grand dam des baigneurs. Les méduses font partie des espèces invasives, c’est-à-dire des espèces qui colonisent de nouveaux environnements suite aux changements climatiques ou à d'autres facteurs. C’est le cas de la méduse Cassiopée, qui ne se développait que dans les océans tropicaux chauds comme la mer Rouge, et qui progressivement, a traversé le canal de Suez et se retrouve maintenant en Méditerranée. Mais comment fait elle pour s’adapter à ces nouvelles conditions de vie ?

Cassiopée a la particularité de vivre la « tête en bas » et les tentacules en l’air, car ces derniers contiennent de nombreuses algues à l’intérieur de leurs tissus qui ont besoin d’être exposées à la lumière pour réaliser la photosynthèse. En mer Rouge, où le soleil est à son maximum, les algues reçoivent un très fort éclairement. Par contre, en Méditerranée, les Cassiopées sont plutôt observées dans les ports où l’éclairement est très faible. Cependant, pour coloniser les différents ports de Méditerranée, elles doivent également supporter de plus forts éclairements en pleine mer. Dans ce travail, nous avons donc voulu savoir comment les algues en symbiose avec Cassiopée répondent à des variations rapides d’éclairement. Nous avons observé des performances photosynthétiques optimales à la fois sous faible et fort éclairement, ce qui démontre une très grande capacité des méduses, et de leurs algues associées, à s’adapter à des changements brusques de lumière. Cette plasticité photosynthétique, combinée à une tolérance forte aux changements de température, expliquent la forte propension des Cassiopées à envahir la Méditerranée dans le futur, si le réchauffement climatique se poursuit. 

 

 


 

 

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