Publication en Biologie Médicale - Equipe Hypoxie tumorale et Métabolisme

Effet Warburg et Mitochondries : un continuum métabolique

L'effet Warburg tient son nom d'Otto Heinrich Warburg (1883-1970), célèbre scientifique allemand du 20e siècle et lauréat du Prix Nobel de physiologie ou médecine en 1931 (outre ses 47 nominations, record absolu dans la discipline). Cet effet Warburg traduit une grande capacité que possèdent les cellules tumorales à consommer du glucose et à sécréter d'importantes quantités d'acide lactique dans leur microenvironnement.

Datant à présent de près d'un siècle depuis sa première observation, l'effet Warburg a et suscite toujours beaucoup d'intérêt tant dans le domaine de la biologie que de l'imagerie médicale, tant son implication dans le phénotype d'une cellule cancéreuse s'est révélée être cruciale dans le devenir de cette dernière. Otto Warburg avait alors, à l'époque, émis l'hypothèse suivante : ce phénomène pourrait et devrait certainement être la cause d'un dysfonctionnement des mitochondries, mais est-ce vraiment le cas?

L'avènement de nouvelles technologies et de nouveaux outils "omics" nous ont permis de constater que non seulement les mitochondries présentes au sein des cellules tumorales étaient bel et bien fonctionnelles, mais que ces dernières pouvaient également leur procurer un réel avantage dans leur survie.

Dans cet article intitulé "Warburg and Beyond: The Power of Mitochondrial Metabolism to Collaborate or Replace Fermentative Glycolysis in Cancer", paru dans la revue Cancers et publiée le 30 Avril 2020, les Drs Shamir Cassim (Chercheur postdoctoral dans l'équipe Hypoxie tumorale et métabolisme du CSM, et financé par le GEMLUC), Milica Vučetić (Chercheur postdoctoral dans l'équipe Hypoxie tumorale et métabolisme du CSM) et Maša Ždralević (Directeur de recherche à l'Université du Monténégro, Faculté de médecine), sous la direction du Dr Jacques Pouysségur (Responsable de l'Équipe Hypoxie Tumorale et Métabolisme du CSM), ont dans un premier temps pu re-visiter cet effet Warburg tant du point de vue historique que fonctionnel, pour ensuite dans une seconde partie détailler de façon précise comment la mitochondrie pouvait métaboliquement favoriser la croissance et la survie des cellules tumorales. Une dernière partie est consacrée aux perspectives thérapeutiques qui pourraient dans le futur s'avérer prometteuses.

 

 


 

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